Les compléments alimentaires sont-ils dangereux ou à éviter ?
La consommation de compléments alimentaires, suivie selon les recommandations de dosage, est sûre. Ces produits, qui ne sont pas des médicaments, complètent l'alimentation et nécessitent une vigilance quant aux interactions et surdosages. L'avis d'un professionnel de santé est essentiel, particulièrement pour les femmes enceintes et les personnes sous traitement. Bien choisir ses compléments en pharmacie ou en ligne repose sur l'analyse des informations produit et la réglementation assure leur sécurité.
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Est-il risqué de consommer un complément alimentaire ?
Dans le sens où le consommateur respecte les conditions d’emploi (dont les doses conseillées), la durée de cure et la posologie, la consommation d’un complément alimentaire n’est pas risquée.
En règle générale, le consommateur doit en premier lieu vérifier les contre-indications « déconseillé aux individus… ». Pour en savoir plus, le consommateur doit se baser sur des bibliographies pour connaître les effets positifs et les quantités à suivre.
Si le consommateur ne constate pas d’effet, il peut se tourner vers une autre plante ou un autre actif. Dans tous les cas, il ne faut pas surdoser.
Un complément alimentaire n'est pas un produit anodin. Il peut présenter des risques en cas de prise excessive ou bien d’interactions médicamenteuses potentielles.
Puis-je prendre plusieurs compléments alimentaires ?
Mélanger plusieurs substances pouvant interagir peut présenter un risque pour le consommateur.
Il est important de faire attention aux risques de surdosage et aux interactions potentielles qui peuvent survenir en associant des compléments alimentaires avec d'autres substances consommées telles que des fruits, des légumes ou des boissons en raison de la présence d'ingrédients actifs dans ces derniers. Par exemple, un complément alimentaire à base de synéphrine est souvent déconseillé avec la consommation de café, car il contient aussi naturellement de la caféine. Cela entrainerait un surdosage. L’accumulation de vitamines peut aussi entraîner des effets indésirables.
Ai-je besoin de l'avis d'un professionnel de santé (médecin ou pharmacien) ?
Avant de consommer un complément alimentaire, l’avis d’un professionnel de santé ou d’un conseiller de santé peut être intéressant : médecin, pharmacien, diététicienne, gynécologue, sage-femme, naturopathe…
Un pharmacien est considéré comme un professionnel de santé, mais c’est aussi un commerçant. Il peut s’assurer par exemple de la qualité du produit en demandant au laboratoire un justificatif de déclaration aux autorités. Toutefois, il peut tenir compte aussi de l’enjeu commercial et entre deux produits sensiblement équivalents, préconiser à son client celui qui apportera le plus de volume d’affaires pour sa pharmacie.
On note également qu’un naturopathe n’est pas forcément un « professionnel de santé ».
Aussi, l’avis d’un professionnel de santé (médecin ou pharmacien) peut s’avérer indispensable, dans les cas où le consommateur prend déjà un traitement médicamenteux. C’est aussi le cas notamment des femmes enceintes et des enfants.
Quelles différences entre un complément alimentaire et un médicament ?
Un complément alimentaire est différent d’un médicament du point du vue législatif et par son impact physiologique.
Il est possible d'acheter un complément alimentaire sans ordonnance, alors que le médicament est délivré sur ordonnance médicale. La prise de complément alimentaire est souvent un choix personnel. Il ne nécessite pas d’ordonnance médicale. Dans le cas de certaines carences importantes (dénutrition, besoin d'une concentration élevée d'actif...), il existe aussi des compléments sur prescription tout comme il existe des dispositifs médicaux.
Le médicament affiche clairement une notion de bénéfice et risque, c’est-à-dire que des effets secondaires sont indiqués au regard des avantages qu’il peut apporter. Le complément alimentaire, lui, ne revendique pas d’effets thérapeutiques.
Dois-je acheter mes compléments alimentaires en pharmacie ?
Aujourd’hui, le réseau de distribution physique, comme la pharmacie ou la vente à distance n’a pas d’importance. Pour une personne qui ne connaît pas les compléments alimentaires, cela peut être rassurant d’acheter des produits en pharmacie.
Néanmoins, il est de nos jours de plus en plus fréquent de se tourner vers l'achat sur Internet. Lors de son achat, le consommateur doit surtout pouvoir lire sur l’étiquette ou bien sur la page du site ecommerce toutes les informations qui lui permettront de juger le produit.
Plusieurs informations peuvent être importantes pour guider le consommateur dans son choix comme la qualité du dosage ou encore le type d’actif (extrait, extrait titré, poudre…).
En cas de doute sur le produit, il faut savoir qu’il est obligatoire d’après le règlement européen 1169/2011 d’afficher la mention « complément alimentaire » sur le produit (de préférence sur la face avant).
De manière générale, pour bien choisir le site ecommerce sur lequel acheter ses compléments alimentaires, le consommateur peut vérifier de nombreux critères : la disponibilité et l’accessibilité du service clients, ainsi que la sécurité du paiement.
Il peut lire par ailleurs les notes des produits par les clients, et les notes sur les différents services du site (commandes, délais de livraison, service après-vente…) laissés sur des sites tiers de confiance.
Puis-je prendre des compléments alimentaires si je suis enceinte ?
Pour les femmes enceintes, l’avis d’un professionnel de santé est indispensable avant toute prise de complément alimentaire. Certains produits sont aussi couramment préconisés comme l’acide folique, les omégas 3 ou encore le fer pour accompagner la période de grossesse.
Quel organisme est responsable de la sécurité des compléments alimentaires en France ?
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) est un établissement public qui a mis en place un dispositif de nutrivigilance pour le secteur des compléments alimentaires.
En plus des différents textes réglementaires qui encadrent ce secteur, cette agence émet des avis sur les différents ingrédients possibles afin de faire évoluer leurs conditions d’utilisations.
L’objectif étant toujours de garantir la sécurité du consommateur. Leurs travaux apportent du contenu scientifique et approuvé, ce qui crédibilise d’autant plus l’usage des compléments alimentaires.
Qu’est-ce que le dispositif de Nutrivigilance ?
Il s'agit d'un dispositif qui contribue à la sécurité des consommateurs, lié à la consommation de compléments alimentaires. D’autres denrées peuvent être également concernées par ce dispositif.
Plusieurs types de personnes peuvent créer une déclaration sur le dispositif de Nutrivigilance, comme un professionnel de santé ou un fabricant ayant constaté un effet indésirable, ou bien encore un particulier qui, après avoir consommé un complément alimentaire, aurait rencontré un effet indésirable
Puis, en fonction des effets constatés et de leur redondance, l’Anses va publier un avis scientifique qui sera remonté au Ministère concerné.
Pourquoi les compléments alimentaires ne sont pas remboursés par l'Assurance Maladie ?
En France, les compléments alimentaires ne sont pas remboursés contrairement à plusieurs médicaments. D’après le site Ameli, le produit doit impérativement avoir le statut de « médicament » pour être remboursé. En Suisse, la phytothérapie est reconnue, et les dépenses peuvent être prises en charge par l’assurance maladie, à condition par exemple, que le produit soit prodigué par un médecin.