Bambou

Bambou

Fiche de synthèse

  • Nom commun

    Bambou

  • Autre(s) nom(s)

    Bambou tabashir, bambou géant

  • Nom(s) scientifique(s)

    Bambusa arundinacea, Bambusa vulgaris

  • Famille

    Poaceae

  • Origine

    Asie

  • Partie(s) utilisée(s)

    Essentiellement la résine, parfois les feuilles, les graines et les racines

  • Principaux actifs

    Silice

  • Propriété(s) associée(s)

    Effet reminéralisant | Action anti-rhumatismale

Qu'est-ce que le bambou ?

Il n’existe pas un bambou mais plusieurs centaines d’espèces. Chacune d’entre elles peut avoir des caractéristiques et des usages différents. En phytothérapie par exemple, ce sont essentiellement les espèces Bambusa arundinacea et Bambusa vulgaris qui sont utilisées. De ces plantes, est extraite une résine réputée pour sa forte teneur en silice. Cette résine nommée « bambou tabashir » est principalement employée pour reminéraliser l’organisme et lutter contre les rhumatismes.

Origine, habitat et culture

Le bambou est une plante omniprésente dans la culture asiatique, et ce depuis plusieurs millénaires. Le bois de ses tiges est couramment utilisé dans la fabrication de maisons, de meubles ainsi que de nombreux autres objets du quotidien. Les jeunes pousses de bambou, les turions, sont présentes dans plusieurs plats asiatiques traditionnels. Enfin, différentes parties du bambou sont employées à des fins thérapeutiques.

Dans les médecines traditionnelles asiatiques, les feuilles du bambou sont notamment préconisées pour leurs propriétés anti-inflammatoire, diurétique, fortifiante ou encore anti-diarrhéique. Les graines sont également employées comme diurétique et laxatif, et les racines associées à des activités antiseptique, antalgique et astringente.

Au fil des siècles, le bambou a suscité un grand intérêt aux quatre coins du monde. Ses usages thérapeutiques traditionnels ont fait l’objet de plusieurs études. Au cours de celles-ci, les chercheurs ont fait une découverte surprenante. Alors que les usages traditionnels impliquent les feuilles, les graines et les racines de bambou, les scientifiques se sont intéressés aux propriétés thérapeutiques d’une autre partie : la résine. Aujourd’hui connue sous le nom de bambou tabashir, la résine de bambou s’est révélée être une puissante substance anti-rhumatismes.

culture-du-bambou

Il existe plusieurs centaines d’espèces de bambou. Toutes poussent à l’état sauvage avec une croissance extrêmement rapide. Cependant, toutes ne suscitent pas le même intérêt. En phytothérapie, l’espèce la plus prisée est Bambusa arundinacea. Dans une moindre mesure, l’espèce Bambusa vulgaris peut également être utilisée à des fins thérapeutiques.

L’espèce Bambusa arundinacea serait originaire de Chine et d’Inde, mais est aujourd’hui cultivée dans de nombreuses autres régions du globe. Ce bambou apprécie particulièrement les pays chauds avec un climat tropical.

Apparence, composition et format

Le bambou Bambusa arundinacea utilisé en phytothérapie peut mesurer jusqu’à 40 mètres de hauteur, d’où son surnom de bambou géant. Sa tige, aussi nommée chaume, est cylindrique, légère et résistante. Cette dernière est formée d’une succession de noeuds et d’entrenoeuds. La majorité de la tige est creuse sauf au niveau des noeuds. Bambusa arundinacea possède de longues feuilles alternes lancéolées et rugueuses.

Comme tous les bambous, cette espèce fleurit rarement. D’après les spécialistes, Bambusa arundinacea ne fleurirait qu’une seule fois dans sa vie.

Dans les pharmacopées traditionnelles asiatiques, ce sont les feuilles, les graines et les racines du Bambusa arundinacea qui sont utilisées. Au fil des années et des études, ces extraits ont vu leur usage thérapeutique diminuer et furent remplacés par la résine de bambou. Proposée sous forme de poudre, de gélules ou de comprimés, cette dernière est aujourd’hui disponible sous différentes appellations : résine de bambou, tabaschir, tabashir, bamboosil ou encore sucre de bambou.

Apparence-du-bambou

Si la résine de bambou est aujourd’hui prisée en phytothérapie, c’est en raison de sa composition nutritionnelle. Elle a en effet la particularité d’être composée à 90% de silice, un oligo-élément bénéfique pour l’organisme. La résine de bambou renferme aussi d’autres oligo-éléments tels que le calcium, le potassium, le fer et le sodium.

Propriétés et effets recherchés

Proprietes-du-bambou

Action reminéralisante

Le bambou est réputé pour sa richesse en minéraux et oligo-éléments. Sa résine est particulièrement prisée en phytothérapie car elle apporte une grande quantité de silice, un oligo-élément qui participe à diverses fonctions de l’organisme. La silice contribue notamment à la synthèse de collagène, un composé majeur de nombreux tissus comme la peau, les os, le cartilage, les tendons et les ligaments. Ainsi, en apportant de la silice végétale, une cure en bambou peut présenter plusieurs bénéfices :

  • Santé osseuse : Les études montrent qu’une cure en bambou peut contribuer à maintenir la solidité osseuse, et ainsi réduire le risque de fractures.
  • Confort articulaire : Une cure en bambou peut également contribuer à prévenir ou combattre les douleurs articulaires liées par exemple à des dégâts au niveau du cartilage, des tendons et des ligaments.

Activité anti-inflammatoire

Les études menées sur le bambou lui attribuent aussi un fort intérêt thérapeutique pour soulager les affections d’origine inflammatoire. Parmi celles-ci figurent notamment les rhumatismes d’origine inflammatoire et les ulcères survenant au niveau de l’estomac.

Action laxative

En Asie, le bambou est traditionnellement employé pour traiter la constipation. Cet usage classique a été confirmé par de nombreuses études ces dernières années.

Autres bienfaits à l’étude

Plusieurs études sont encore en cours pour confirmer les autres usages traditionnels du bambou. Les chercheurs s’intéressent particulièrement à son efficacité comme tonique naturel pour lutter contre la fatigue passagère ou chronique. Des études sont également menées sur ses bénéfices pour le traitement des ulcères, des spasmes musculaires, de l’artériosclérose ou encore de certaines affections pulmonaires comme la bronchite chronique, l’asthme et la toux.

Dosage et posologie

Posologie-du-bambou

A ce jour, il n’existe pas de recommandations établies pour le dosage du bambou. Il est préférable de se référer à la posologie mentionnée sur chaque préparation. Le plus souvent, la posologie pour le bambou varie entre 400 mg à 900 mg par jour. Cette posologie peut évoluer en fonction des besoins de chacun. En cas de doute, un avis médical est recommandé.

Contre-indication, danger(s) et effet(s) secondaire(s)

Contre-indications : Consommé et utilisé en phytothérapie depuis de nombreuses années, le bambou n’a révélé aucun danger pour l’organisme. Toutefois, étant donné leur teneur en principes actifs, les suppléments de bambou sont déconseillés aux femmes enceintes ou allaitantes. L'avis d’un professionnel de santé peut également être conseillé aux personnes suivant un traitement médical.

Effets secondaires : A ce jour, aucun effet secondaire n’a été relevé lors d’une cure en bambou.

Associations suggérées

Articulations : Harpagophytum

Protection du cartilage et de l’os : Cassis

Solidité des os et confort articulaire : Huile de foie de morue, Silicium

Anémie, fatigue : Ortie

Informations complémentaires

Le bambou peut faire l’objet de nouvelles études scientifiques. Les résultats de ces travaux peuvent venir contredire ou compléter les informations de cette fiche. En cas de doute, il convient de se rapprocher d’un professionnel de santé.

Sources

S. Lacoste, Les plantes qui guérissent: Les secrets de la phytothérapie. À utiliser en tisanes, ampoules, gélules, etc., Éditions Leduc.s, Sept. 2015, 512 pages.

A.P. Singh, Controversial herbal drugs of ayurveda, Scientific Publishers, Juin 2013, 285 pages.

P. Casanova, Le bambou, du développement durable à la création d'objets: Comprendre les enjeux - Découvrir des propriétés étonnantes - Apprendre les techniques - Fabriquer soi-même, Editions Eyrolles, Juil. 2011, 128 pages.

A. J. Oakes Ornamental Grasses and Grasslike Plants, Springer Science & Business Media, Déc. 2012, 618 pages.

S. M. N. K. Zihad, et al., Assessment of the laxative activity of an ethanolic extract of Bambusa arundinacea (Retz.) Willd. shoot, J Ethnopharmacol, Mar 2018, 214:8-12.

M. Muniappan, et al., Antiinflammatory and antiulcer activities of Bambusa arundinacea, J Ethnopharmacol, Oct 2003, 88(2-3):161-7.

M. Ayyanar, et al., Ethnobotanical survey of medicinal plants commonly used by Kani tribals in Tirunelveli hills of Western Ghats, India, J Ethnopharmacol, Apr 2011, 134(3):851-64.

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