Fumeterre
Fiche de synthèse
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Nom commun
Fumeterre
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Nom(s) scientifique(s)
Fumaria officinalis
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Famille
Fumariacées
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Origine
Zones tempérées de l’hémisphère nord, en Europe et en Asie
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Partie(s) utilisée(s)
Sommités fleuries (fleurs)
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Principaux actifs
Alcaloïdes isoquinoléiques, hétérosides flavoniques, sels minéraux
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Propriété(s) associée(s)
Dépurative | Diurétique | Stomachique | Cholérétique | Cholagogue
Qu'est-ce que la Fumeterre ?
Également appelée « L’herbe à la jaunisse », la Fumeterre est une plante qui est l’alliée idéale en cas de difficultés digestives ou de constipations, grâce à ses propriétés cholérétiques et cholagogues. Elle participe également au bon fonctionnement général des systèmes hépatiques, biliaires ainsi qu’aux voies digestives et urinaires. La Fumeterre est aussi intéressante en décoction et en application cutanée en cas de psoriasis ou d’eczéma. Il en existe 50 espèces différentes.
Origine, habitat et culture
Le nom de cette plante provient du latin fumus terrae signifiant ‘fumée de terre’ en raison de ses feuilles grisâtres donnant une impression de fumée. Aussi, le jus très âcre de la plante fait aussi quelque peu pleurer, comme le ferait de la fumée.
L’usage de la Fumeterre remonte à l’Antiquité, où Galien, père de la pharmacologie, la recommandait dans diverses affections hépatiques.
À la fin du XIXe siècle, d’autres indications furent ajoutées, notamment dans le traitement de l’artériosclérose et l’hypercholestérolémie, dans les troubles de la coagulation sanguine et l’amélioration de pathologies cutanées.
La Fumeterre est fréquemment retrouvée dans les zones tempérées de l’hémisphère nord, en Europe et en Asie.
Elle peut pousser dans les plaines et jusqu’à 1700 mètres d’altitude, sur tous les types de sol, même les plus pauvres ou insolites comme les ruines ou encore les décharges.
Sa période de floraison s’étant de mai à octobre et on la récolte de préférence vers le mois de juin lorsqu’il y a beaucoup de feuilles et peu de fleurs.
Apparence, composition et format
La Fumeterre est une plante herbacée vivace (résistant à l’hiver) qui mesure environ 30 cm de hauteur et qui a des tiges anguleuses et grêles.
Ses feuilles sont de couleur gris-vert et sont alternes (disposées sur l'axe de la tige de façon isolée, alternativement de part et d'autre de l'axe de la tige), pétiolées et pennatiséquées : chacune des petites feuilles formant la feuille composée est totalement dissociée jusqu’à la base.
Les fleurs de la Fumeterre sont dites ‘tubulaires’, c’est-à-dire qu’elles ont tendance à se recroqueviller en forme de tube. Leur couleur varie du blanc au rose jusqu’au rouge-violacé au niveau de leurs extrémités. Elles sont nombreuses et sont disposées sous forme de ‘grappes’ terminales composées de 6 à 20 fleurs selon l’espèce.
En phytothérapie, les extraits secs de sommités fleuries de Fumeterre peuvent se retrouver sous forme de gélule ou de comprimé dans les compléments alimentaires, seuls ou en association avec d’autres extraits de plantes.
La Fumeterre peut également se retrouver en préparation pour tisane ou infusion, seule ou avec d’autres plantes. Les tisanes ou infusions peuvent se préparer avec la plante fraîche ou des extraits secs.
Les sommités fleuries de Fumeterre sont composées de :
- Alcaloïdes isoquinoleiques : la protopine (majoritaire) aussi appelée fumarine, la fumaricine, la fumarofine, la sinactine et la cryptopine,
- Hétérosides flavoniques : rutoside,
- Sels minéraux : potassium,
- Divers acides : maliques, fumariques et citriques.
- Alcaloïdes isoquinoleiques : la protopine (majoritaire) aussi appelée fumarine, la fumaricine, la fumarofine, la sinactine et la cryptopine,
- Hétérosides flavoniques : rutoside,
- Sels minéraux : potassium,
- Divers acides : maliques, fumariques et citriques.
Propriétés et effets recherchés
Action hépato-protectrice et détoxifiante
Des études ont montré une activité hépato-protectrice de la Fumeterre en raison de sa teneur en protopine. Cette molécule est intéressante pour détoxifier son organisme, notamment vis-à-vis des toxines hépatotropes (attaquant le foie) à l’image du paracétamol à forte dose (dont la prise est supérieure à 1 gramme toutes les 6 heures). Les extraits de Fumeterre ont permis d’observer une normalisation, voire une diminution, des taux sanguins d’enzymes hépatiques (ASAT, ALAT, PAL) et de bilirubine. Cet effet est d’ailleurs comparable à celui de la sylimarine, un puissant antioxydant hépatoprotecteur extrait du Chardon-Marie (Silybum marianum) dont les propriétés ont été largement démontrées.
Action spasmolytique et digestive
Les alcaloïdes présents dans la Fumeterres induisent un effet inhibiteur sur les cellules musculaires lisses intestinales, responsables de la motricité intestinale, ainsi que sur les fibres musculaires composant le sphincter d’Oddi (muscle du canal cholédoque qui transporte la bile). Par cette action, les alcaloïdes bloquent les récepteurs cholinergiques responsables de la contraction musculaire, permettant une diminution de l’activité des muscles intestinaux. Cette propriété est intéressante notamment dans le cadre du traitement des constipations douloureuses, de crampes spasmodiques et de problèmes digestifs.
Action antiémétique
Dans certains cas, les nausées peuvent être consécutives d’un engorgement de la vésicule biliaire, entraînant des douleurs digestives. Par ses composants aux propriétés cholagogues, la Fumeterre tend à améliorer l’évacuation de la bile et, par ce biais, contribue à l’élimination des toxines digestives.
Action antioxydante
De nombreuses études ont montré que le rutoside présent dans la Fumeterre possède une activité antioxydante en piégeant les radicaux libres. Les hétérosides flavoniques peuvent aider à réduire la cytotoxicité du ‘mauvais cholestérol’ oxydé (LDL oxydé), jusqu’à démontrer, in vitro, un rôle protecteur intéressant dans la réduction du risque de cancer.
Action dépurative par voie cutanée
Par voie cutanée, la Fumeterre peut être intéressante en traitement adjuvant des problèmes de peau, de type eczéma ou psoriasis, en agissant précisément sur la composante inflammatoire grâce à sa teneur en acide fumarique. À ce sujet, une étude en double-aveugle a été réalisée chez des patients présentant de l’eczéma sur les mains, en comparant une crème contenant 4 % d’extraits de Fumeterre versus une crème placebo. Les deux furent appliquées à raison de deux fois par jour pendant quatre semaines. Les résultats ont mis en avant une action probante de l’acide fumarique en diminuant les symptômes, grâce à son action à la fois immuno-modulatrice et inhibitrice des lymphocytes T, ainsi qu’une modulation des cytokines responsables de l’inflammation cutanée.
Dosage et posologie
- Seul : une gélule ou un comprimé, contenant environ 200 mg d’extrait sec de parties aériennes fleuries de Fumeterre, à raison de quatre fois par jour.
- En association avec d’autres extraits végétaux à visée dépurative, diurétique, cholérétique ou cholagogue : une gélule ou un comprimé, contenant 75 mg d’extrait sec de parties aériennes fleuries de Fumeterre, à raison de quatre fois par jour.
Préférentiellement, afin d’améliorer leur action, les gélules ou les comprimés de Fumeterre doivent être pris avec un verre d'eau environ 30 minutes avant les principaux repas et au coucher.
Contre-indication, danger(s) et effet(s) secondaire(s)
Contre-indications : L'utilisation de complément alimentaire à base de Fumeterre est contre-indiquée en cas de calculs rénaux et de calculs susceptibles d'obstruer les voies biliaires ou hépatite. De plus, l’utilisation de compléments alimentaires à base de Fumeterre est contre-indiquée chez les personnes souffrant d'hypertension.
Effets secondaires : En cas de surdosage, la Fumeterre peut être responsable de diarrhées ou de difficultés respiratoires.
Interaction(s)
La Fumeterre ne doit pas être utilisée en cas de prise de médicaments antihypertenseurs ou diurétiques.
Associations suggérées
En phytothérapie, on peut associer l’extrait de Fumeterre avec :
Action détoxifiante et diurétique : Pissenlit, Queues de cerises. Les queues de Cerise (Prunus cerasus) et les racines de Pissenlit (Taraxacum officinale), afin d’améliorer l’action détoxifiante et diurétique : en gélule ou comprimé, dosé à 50 mg de racines de Pissenlit et de queues de Cerise pour 75 mg de Fumeterre, à raison de quatre prises par jour,
Action dépurative et problèmes cutanés : Bardane. Les racines de Bardane (Arctium Majus), dans le cadre d’une action dépurative ou dans le traitement de pathologies cutanées : en gélule ou comprimé, dosé à 75 mg de racines de Bardane et de sommités fleuries de Fumeterre, à raison de quatre prises par jour.
Informations complémentaires
Les informations de cette fiche sont données à titre indicatif et ne peuvent en aucun cas se substituer à l’avis d’un professionnel de santé. En outre, de nouveaux travaux peuvent venir contredire ou compléter les informations de cette fiche. En cas de doute, il convient de demander conseil à un professionnel de santé.
Sources
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Nogaret, A. (2011). La phytothérapie : Se soigner par les plantes. (n.p.) : Eyrolles.
Lorrain, É. (2020). La phytothérapie en 100 questions. (n.p.) : InterEditions.
Liagre, D. J. (2021). Phytothérapie, Le livre de référence pour se soigner au naturel : De Abcès à Zona, les réponses de la phytothérapie à vos quotidiens. (n.p.) : Guy Trédaniel.
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Botineau, M. (2014). Guide des plantes médicinales. (n.p.) : Humensis.
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