Queue de cerise
Fiche de synthèse
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Nom commun
Griotte, cerise aigre, cerise acide
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Nom(s) scientifique(s)
Prunus cerasus, Cerasus Vulgaris
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Famille
Rosaceae
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Origine
Europe et Asie du Sud-Ouest
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Partie(s) utilisée(s)
Pédoncule ou queue de cerise
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Principaux actifs
Sels de potassium, polyphénols (flavonoïdes, tanins)
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Propriété(s) associée(s)
Effet drainant | Propriétés détoxifiantes | Action diurétique et dépurative | Activité antioxydante et anti-inflammatoire
Qu'est-ce que la queue de cerise ?
La queue de cerise est connue pour son effet drainant et ses propriétés détoxifiantes. Ses bienfaits sont dus à sa composition en principes actifs naturels, parmi lesquels figurent des sels de potassium et des polyphénols, qui lui confèrent une action diurétique et dépurative. Contribuant au drainage et à la détoxification de l’organisme, les queues de cerises présentent également un intérêt thérapeutique pour lutter contre la prise de poids et certains troubles urinaires.
Néanmoins, la composition de la queue de cerise varie selon les espèces de cerisiers. En phytothérapie, c’est essentiellement la queue de cerise griotte qui est utilisée. Aussi nommé queue de cerise acide ou queue de cerise aigre. Elle peut aussi être associée à d’autres actifs naturels sous la forme de complexes de plantes.
Origine, habitat et culture
Les queues de cerises utilisées en phytothérapie viennent du griottier (Prunus cerasus), un arbrisseau originaire d’Europe et d’Asie du Sud-Ouest. Ce dernier est aussi nommé cerisier aigre ou cerisier acide (Cerasus Vulgaris) en raison du goût bien particulier des griottes.
Consommées majoritairement cuites, ces cerises ont un goût acidulé très apprécié pour la préparation de gâteaux, de tartes, de clafoutis ou de confitures. Les griottes sont aussi souvent employées pour l’élaboration de liqueurs.
Les queues de cerises sont quant à elles utilisées depuis plusieurs siècles pour la préparation de remèdes traditionnels. Dès le Moyen-Age, elles étaient préconisées pour leurs propriétés dépuratives et diurétiques. Depuis, plusieurs études ont mis en évidence les propriétés détoxifiantes des queues de cerises.
Etant donné le succès des griottes et des queues de cerises, les griottiers sont aujourd’hui cultivés dans plusieurs régions de l’hémisphère nord, aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord.
Cet arbrisseau pousse également à l’état sauvage du sud de la Mer Caspienne jusque dans le nord des Balkans.
La culture des griottes se fait essentiellement dans les zones ensoleillées de l’hémisphère nord. Le griottier pousse préférentiellement à la lisière des forêts, dans des terres non cultivées ou dans des haies. Néanmoins, il est capable de s’adapter à différentes conditions de culture et peut pousser jusqu’à 1700 mètres d’altitude.
En se développant, le griottier forme un buisson qui peut mesurer entre 2 et 5 mètres de hauteur. Il présente de nombreuses branches, au niveau desquelles apparaissent des fleurs blanches ou rosées à l’arrivée du printemps. Celles-ci sont ensuite remplacées par les fruits, les griottes, qui arrivent à maturité durant l’été. C’est précisément à cette période que les griottes et les queues de cerises sont récoltées.
Apparence, composition et format
La queue de cerise correspond au pédoncule du fruit du griottier. Lorsque les griottes sont mûres avec une coloration rouge vif, la queue de cerise présente quant à elle une couleur entre le vert et le brun. Elle constitue un filament de petit diamètre et d’une longueur moyenne de 4 centimètres.
La queue de cerise griotte a un goût amer et astringent. Avant d’être utilisées en phytothérapie, les queues de cerise sont mises à sécher dans un lieu aéré, frais et à l’abri de la lumière.
Pour la préparation de tisanes, les queues de cerises peuvent être vendues entières et séchées.
Elles peuvent également être réduites en poudre pour l’élaboration de compléments alimentaires naturels.
En phytothérapie, les queues de cerises peuvent être proposées seules ou associées à d’autres extraits naturels.
La queue de cerise doit ses propriétés à sa composition en actifs naturels :
- Sels de potassium
- Polyphénols dont des tanins et des flavonoïdes comme des chalcones et des flavanones
- Mucilages
- Acides organiques
- Acides-alcools tels que l’acide malique et l’acide citrique
Propriétés et effets recherchés
Certaines études ont montré que les queues de cerises pouvaient contribuer au drainage et à la détoxification de l’organisme, d’où leur intérêt pour lutter contre la perte de poids et certaines affections. D’après les chercheurs, la queue de cerise agit comme un draineur naturel grâce à plusieurs activités complémentaires :
Action diurétique
La queue de cerise présente une activité diurétique, c’est-à-dire qu’elle favorise et augmente la sécrétion urinaire. Cela permet notamment de lutter contre la rétention d’eau au sein de l’organisme. Les chercheurs attribuent essentiellement cette activité diurétique aux sels de potassium présents dans la queue de cerise.
Activité dépurative
Grâce à l’action diurétique des sels de potassium, la queue de cerise peut également favoriser l’élimination des toxines et des déchets présents dans l’organisme.
Activité antioxydante et anti-inflammatoire
La queue de cerise renferme des polyphénols qui présentent un pouvoir antioxydant naturel et des propriétés anti-inflammatoires. Leur activité antioxydante contribue notamment à lutter contre les dommages causés par les radicaux libres.
Intérêt thérapeutique contre les problèmes urinaires
Etant donné ses propriétés diurétiques et anti-inflammatoires, la queue de cerise présente également un intérêt thérapeutique pour lutter contre certaines infections. Elle a notamment été étudiée pour combattre les infections urinaires, comme la cystite qui est caractérisée par une inflammation de la vessie. En plus de favoriser l’élimination des agents pathogènes, la queue de cerise semble soulager l’inflammation des voies urinaires.
Dosage et posologie
Dans les compléments alimentaires, la poudre de queues de cerises peut être intégrée seule ou associée à d’autres extraits naturels.
Lorsqu’elle est proposée seule, la posologie usuelle est d’environ 1500 mg par jour pour capitaliser son effet drainant et ses propriétés detoxifiantes. Il est conseillé de diviser cette dose journalière en deux prises, de préférence une le matin et une le midi. Les prises doivent se faire durant le repas et être accompagnées d’un grand verre d’eau.
Lorsqu’elle est associée à d’autres extraits naturels, il convient de se référer au dosage et à la posologie proposés par le fabricant.
Contre-indication, danger(s) et effet(s) secondaire(s)
Contre-indication: A ce jour, aucune contre-indication n’a été émise pour l’usage des queues de cerises. Il reste néanmoins conseillé aux femmes enceintes et aux femmes allaitantes de demander un avis médical avant de commencer une cure en queues de cerises.
Effets secondaires : De la même façon, aucun effet secondaire majeur n’a été répertorié avec l’usage de queues de cerises. Pour éviter la survenue d’effets indésirables, il convient néanmoins de respecter les doses recommandées lors de l’usage de compléments alimentaires.
Associations suggérées
Diurétique : Piloselle, Reine des prés
Détoxification : Pissenlit, Artichaut, Fumeterre
Drainage : Cassis, Bouleau, Orthosiphon
Circulation sanguine, jambes lourdes : Marc de raisin
Informations complémentaires
Etant donné les propriétés diurétiques et l’effet drainant des queues de cerises, celles-ci sont souvent préconisées lors d’une cure détox. Il convient néanmoins d’être vigilant à l’origine, aux conditions de culture et à la qualité des queues de cerises proposées à la vente. Il est notamment important de vérifier l’absence d’OGM. Il existe également des différences en fonction de l’espèce de cerisier. Parmi les nombreuses espèces de cerisiers, les queues de cerises griottes (Prunus cerasus ou Cerasus Vulgaris) sont les plus étudiées pour leurs vertus.
Note : Les queues de cerises utilisées dans la formulation des produits DietiNatura proviennent de griottiers (Prunus cerasus ou Cerasus Vulgaris) et sont garanties sans OGM.
Les queues de cerises font encore l’objet d’études scientifiques. De nouveaux résultats peuvent venir contredire ou compléter les informations de cette fiche. En cas de doute, il convient de se rapprocher d’un professionnel de santé.
Sources
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